Pourquoi investir dans les forêts et terres agricoles ?
Parmi les nombreuses solutions pour diversifier son patrimoine, investir dans les forêts et terres agricoles demeure l’une des plus discrètes, mais aussi des plus intéressantes. À la croisée entre sécurité foncière, rendement patrimonial et impact environnemental positif, ce type d’investissement gagne peu à peu en reconnaissance, notamment chez les épargnants en quête de sens, de stabilité et d’optimisation fiscale.
Encore méconnus du grand public, les investissements dans le foncier rural se sont développés au fil des années, notamment grâce à un cadre réglementaire favorable et à une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux. Que ce soit pour valoriser un capital sur le long terme ou préparer une transmission intergénérationnelle, les terres agricoles et les forêts peuvent jouer un rôle central dans une stratégie patrimoniale réfléchie.
Les atouts d’un investissement forestier
L’achat de parcelles de forêt est une solution à double avantage : elle permet de valoriser un patrimoine tangible tout en bénéficiant d’une fiscalité attractive. En France, le Groupement Forestier d’Investissement (GFI) permet notamment d’investir collectivement dans des massifs boisés, tout en étant encadré par des professionnels de la gestion forestière.
Parmi les avantages d’un placement dans une forêt :
- Une valorisation à long terme : les forêts prennent de la valeur au fil du temps, en particulier si elles sont bien entretenues.
- Un rendement modéré mais relativement stable : les coupes de bois périodiques générant des revenus, les investisseurs peuvent percevoir des dividendes.
- Une fiscalité avantageuse : exonération partielle d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), abattement sur les droits de succession et donations, réduction d’impôt sur le revenu pour les investissements via GFI.
- Un impact environnemental positif : investir dans la forêt, c’est aussi participer à la préservation de la biodiversité et au stockage du carbone.
Il est également important de souligner que la gestion forestière requiert une approche technique : il convient donc de se faire accompagner, soit par des professionnels individuels, soit via des véhicules d’investissement collectifs comme les GFI ou Groupements Forestiers.
Terres agricoles : un placement tangible et rentable
Les terres agricoles présentent elles aussi de solides arguments. Leur rareté croissante et la pression démographique mondiale ont pour effet de renforcer leur valeur intrinsèque. Elles constituent une ressource de plus en plus recherchée, tant par les agriculteurs que par les investisseurs privés.
Voici quelques points forts de l’investissement dans les terres agricoles :
- Un actif tangible : la terre est une valeur refuge, indépendante des marchés financiers classiques.
- Une demande soutenue : les besoins alimentaires mondiaux ne cessent d’augmenter, entraînant une pression continue sur les surfaces cultivables.
- Des rendements attractifs : les loyers fermiers, même encadrés, permettent de générer des revenus réguliers.
- Des dispositifs d’accompagnement : la SAFER peut faciliter l’accès à des biens agricoles, notamment à des tarifs plus abordables, dans le cadre de projets cohérents avec les orientations territoriales.
En règle générale, investir dans des terres agricoles se fait sous forme d’achat direct via une société civile (SCI, GFA – Groupement Foncier Agricole), ou à travers des placements collectifs, généralement proposés par des opérateurs spécialisés dans la gestion de foncier rural.
Un placement patrimonial intergénérationnel
Par nature, la forêt comme la terre sont des biens qui s’inscrivent dans le temps long. Ils offrent peu de liquidité, mais permettent en contrepartie de mettre en place une stratégie de transmission intergénérationnelle efficiente.
Sur le plan fiscal, ce type d’actif présente des avantages notables :
- Transmission facilitée : en cas de donation ou de succession, les parts de groupements forestiers ou agricoles bénéficient pour l’essentiel d’abattements allant jusqu’à 75 % sur la base imposable.
- Exonération partielle d’IFI : dans certains cas, ces actifs sont exonérés à hauteur de 75 %, sous réserve qu’ils respectent certaines conditions de gestion durable.
- Réductions d’impôt : une réduction d’impôt sur le revenu est possible lors de souscriptions à des groupements forestiers d’investissement (jusqu’à 18 % dans la limite annuelle de 5 700 € pour une personne seule).
Il existe très peu de placements combinant autant d’atouts sur les plans fiscal, patrimonial et moral. C’est cette spécificité qui attire un nombre croissant d’investisseurs français, notamment les familles souhaitant développer une politique de transmission structurée.
Les risques à considérer avant d’investir
Comme tout investissement, le placement dans les forêts et terres agricoles n’est pas sans risque. Si la stabilité patrimoniale est un point fort, il faut garder à l’esprit que le rendement dépend de nombreux facteurs exogènes.
- Risque climatique : tempêtes, sécheresses, incendies… autant d’aléas naturels pouvant impacter une parcelle forestière ou agricole.
- Rendement non garanti : les revenus tirés des coupes (en forêt) ou des baux ruraux (agriculture) varient selon les marchés et la conjoncture.
- Manque de liquidité : ces actifs peuvent être longs à revendre, en partie à cause de la réglementation stricte (notamment l’intervention des SAFER en cas de cession).
- Connaissance du secteur : il est indispensable d’être bien accompagné, que ce soit pour la valorisation, la gestion ou la mise en conformité environnementale.
Pour limiter ces risques, le recours à des professionnels du foncier rural reste la meilleure solution. Les sociétés spécialisées dans la gestion forestière ou la gestion de portefeuilles agricoles peuvent garantir une certaine sécurité, notamment au moment de l’achat et tout au long de l’exploitation du bien.
Comment débuter un investissement dans le foncier rural ?
Avant d’investir dans les forêts ou les terres agricoles, une phase de réflexion patrimoniale s’impose. Il est recommandé d’identifier ses objectifs (rendement, transmission, engagement environnemental, diversifications des placements) avant de choisir le support le plus adapté.
Plusieurs options s’offrent à l’investisseur :
- Achat en direct : permet un contact direct avec le terrain, mais implique de prendre en charge toutes les obligations de gestion.
- Investissement via un GFI ou un GFA : mutualise les risques, allège la gestion et ouvre droit aux avantages fiscaux. Certains produits sont accessibles dès 10 000 €.
- Souscription à une SCPI agricole/forestière : encore peu développées mais en voie de structuration, ces solutions permettent d’approcher le marché foncier rural comme tout autre produit de placement collectif.
Il est conseillé de prendre contact avec un conseiller patrimonial, un notaire ou un expert forestier pour valider la cohérence du projet par rapport à sa situation personnelle. Des plateformes spécialisées peuvent également faciliter la mise en relation avec des vendeurs ou des gestionnaires.
Avec une vision long terme, un accompagnement adapté et une volonté de diversification, l’investissement dans les forêts et terres agricoles peut s’avérer être un placement à fort potentiel – pour préserver son patrimoine, optimiser sa fiscalité et participer activement à la transition écologique.
